Histoire de bien se préparer pour les vacances ensoleillées je vous propose un nouveau rendez-vous que j’ai mis du temps à élaborer ; grâce à Histoire Vermoulue et ses listes thématiques j’ai voulu reprendre la même chose à ma sauce, quatre livres vous seront conseillés suivant un thème.
Aujourd’hui l’astre éclaire les pupilles, enjolive les
villes, les rues pavés, la chaleur se miel sur la peau dorée, rien de tel qu’une
humeur joyeuse pour se mettre en condition et apprécier les trois mois de
saveur délicate. Et pour ceux qui ne partirai pas en vacances, travaillant pour
gagner des sous, les livres sont vos meilleurs amis !
Je me souviens de ce livre, la couverture, ce tableau chatoyant,
attirant mes orbes gourmandes, dans une période de classique, intéressée par la
mythologie grec et romaine, pour augmenter ma culture également, j’ai été surprise
par la qualité de ce recueil. La poésie englobe les phrases, Ovide peint le
monde, son époque dans la délicatesse de traits merveilleux.
Les métamorphoses transmettent des légendes, des mythes, tisse les
histoires à la manière d’une mille et une nuit où la chaleur s’étend, s’enflamme,
massacre les passions, châtient les vices. Histoires de Dieux vengeurs se
servant de leur pouvoir par jalousie ou désir d’égo, histoires de princesses
sublimes prisent dans la tourmente d’une destinée implacable (Mhyrra et son
amour malsain pour son père), les amours terribles d’Hades pour la jolie
Persephone encore jeune, nubile, vierge de satin enlevée sous les cris de ses
sirènes incapables.
Ça vibre de vie, ça tournoie de beauté magique, on ouvre le livre
et les mœurs antiques se dessinent sous nos yeux, les filles alors se sentiront
quelques fois très mal quand elles liront les phrases semblant banales quand
monsieur l’auteur se permet d’écrire naturellement que les guerriers prennent
de force si nécessaire la dignité féminine.
Réticente à m’attacher aux contemporains, à cette époque,
superficielle concernant les couvertures (j’avais mon schéma très drastique :
jolies portraits ou images poétiques perçant l’imagination, narguant la
débauche de jolis moments de lecture), j’ai tenté Malavita.
Quelle belle surprise !
Famille atypique de mafieux déchus, fuyant, chutant dans une ville
de Normandie alors qu’ils possédaient la ville de New-York, l’auteur
dédramatise par cette excuse de l’illégal, permet de s’immiscer dans le rire,
le grotesque, le potache. Véritable comédie où j’ai ris, j’ai ris ! Les
personnages attachants, toujours des pensées en décalage avec notre société, l’auteur
s’amuse à prendre à contre-courant ce qui aurait dû être un livre dramatique.
Lui il parodie pour notre plus grand bonheur et nos plus grandes larmes de fou
rire. Je me souviens encore des scènes, surtout celle du barbecue où le père (s’ennuyant
mortellement apprend à lire) ne s’adapte pas aux déjeuners où le voisinage et
les amis sont conviés. Les quatre membres : le père, la mère, la fille et
le garçon possèdent tous leurs personnalités aguerries, stéréotypes détruits. J’ai
adoré, je n’ai pas pu lâcher le livre jusqu’à la fin. Je vous déconseille le
film de Luc Besson par contre.
Hérité de ma mère qui en avait été amoureuse durant sa jeunesse,
Les coloriés d’Alexandre Jardin exerçait sur moi une curiosité proche de l’engouement
passionné quand je l’ai eu entre mes mains. Ni une, ni deux, la première m’a
happé. Et la narration tout entière, puis le style, les phrases, la plume de l’écrivain.
Les idées développées. Sur mon compte Sens Critique je lui ai mis la meilleure
note pratiquement car ce fut un coup de cœur monumental.
Ces trois livres sont des perles de bonne humeur (sauf pour Les Métamorphoses qui est beaucoup plus contemplatif, à lire près d'un ruisseau, éloigné de tout, en communion avec la nature) idéal pour les vacances, trois mois sous le soleil baigné de chaleur.