#Juin - C'est le premier je balance tout
By Vagabonde. - samedi, juillet 01, 2017
The most important thing in life is to stop saying ‘I wish’ and start saying ‘I will.’ Consider nothing impossible, then treat possibilities as probabilities. Charles Dickens
Ayant oublié le dernier rendez-vous du mois de mai pour juin, j'essaie de me rattraper et reviens telle une petite souris honteuse. Pour me justifier un peu, j'ai été prise dans la tourmente d'une vie qui se joue de moi ! Maintenant prévenue, j'essaie de trouver un second équilibre à ces... petits moments, à ces découvertes brisées, à ces promesses éclatées qui reviendront peut-être à la rentrée... Mais nous sommes en plein début des vacances, loin de moi de casser le moral alors que le soleil entame à peine sa montée pour des canicules et chaleur généreuse, agrémentée de sorties piscines et volets fermés. Ce que j'ai fais ce mois-ci fut deux semaines de farniente dans une région reculée de l'Ardèche et je vous écris d'ici, sans réseau mais avec internet (les joies du paradoxe m'amuseront toujours).
☼ LE FLOP ET LE TOP ☼
Un mois où les pages ne tournèrent pas vraiment sous mes mains désireuses de boire les mots. Une panne de lecture durant une semaine m'a laissé sur le bord de la route, une pause peut-être voulue inconsciemment, cependant j'ai fais la découverte de trois bons livres, dont un qui m'a partiellement déplu. Peut-être à cause de sa touche un peu trop éloignée des personnages.
Dans l'ensemble j'ai aimé ces trois romans que j'ai dévoré ce mois-ci, mais j'en avais entendu que du bien sur De Sang-Froid, un livre à lire certainement, rien que pour l'innovation artistique, stylistique de l'écrivain. Il a un talent, une plume, rien à dire... sauf que les émotions n'ont pas batifolé dans mon coeur éreinté, elles se sont cachées sous un voile de distance, distance que je ne demandais pas. A la manière d'un Exorciste qui, lui, réussit à placer l'horreur dans la splendeur, Truman Capote reste sur la route concernant les sentiments du lecteur. Les descriptions poétiques certes mais le manque d'imagination, paradoxalement je lui reproche surtout le fait d'être resté journaliste plutôt que romancier. Ca commençait bien... avant de me lasser et j'ai eu du mal à ingurgiter la fin, ce fut un chemin de croix.
Celui qui m'a touché en pleine tripe, une balle dans le coeur, un coup de foudre, un coup de poing dans les entrailles fut ces Raisins de la colère, brûlant de verve, de révolte, un plaidoyer contre cette société libérale qui se développait petit à petit ; plus qu'un roman, celui-ci est documentaire, alliant émotions incroyables, parler hargneux, rage de vivre, de se défaire de la pauvreté, la solidarité touchante massacrée d'une arme méprisante. Il nous montre la face de l'humain dans la misère, dans l'ignorance, dans le rejet des autres, des exploités. C'est terrible, c'est triste, nous aussi nous rugissons du courroux de cette dictature de l'argent quand il explique dans des paragraphes poétiques que les arbres donnent les fruits, les légumes, les aliments aptes pour la survie... qu'on laisse pourrir car le plus important c'est l'argent, le profit, le bénéfice et, ensuite, les hautes maisons aux colonnes blanches dans les champs en Californie.
☼ LES DÉCOUVERTES LITTÉRAIRES ☼
Début des vacances et début de la lente agonie du manque, j'ai écumé les blogs comme à mon habitude et, comme à mon habitude, je n'ai pas noté les adresses, les conseils qui m'avaient tenté. De tête, je peux dire que le TBT de Nina se livre m'a donné plus qu'envie de me lancer dans ces mots, de gribouiller les pages, de m'ancrer ces paroles qui font du bien, qui construisent encore la pensée. D'ailleurs je compte bien remédier à ce manque dès que je pose le pieds aux lucioles ! Un livre que je conseillerai à tout le monde, ce livre qui a bouleversé mon existence, tellement que je n'ai pas eu besoin d'apprendre les phrases par coeur, elles se sont ancrées sans effort, comme si je devais me forger dans les mots de Baricco, pour ça, je suis très très heureuse de lire la chronique d'Océan mer que Récolteuse de mots a écrit avec sa sensibilité, ce côté très spécial qui lui appartient, une douceur qui lui convient si bien et qui donne envie, une force tranquille. Pour le dernier, je me demandais ce que je proposerai mais j'ai vraiment beaucoup apprécié la pensée, la critique de La tournée des livres concernant Américan Psycho que je devais lire avec elle (malheureusement, la tournure des phrases, le personnages principal, les nombreuses répétitions des marques m'on achevé, tellement que je ne l'ai pas surpassé, mais je garde la fin pour plus tard). Elle ouvre la discussion sur cet ouvrage en ciblant les points essentiels et c'est ce qui me plait. Du coup j'ai hâte de lire la fin, bien que je sente que l'achever sera une épreuve... L'auteur a un talent unique pour sur.
☼ LES DÉCOUVERTES WEB ☼
Mon inaptitude à noter les sujets que je lis sur le net me perdra mais, dans ma hotte de secours se trouve tout de même de la poésie chantée par le doué Gaël Faye, l'auteur de Petit Pays avait mis en couleur audio les paroles de son livre que je n'ai toujours pas lu. Depuis hier, j'écoute en boucle cette litanie douce, triste, magnifique. L'album entier est un délice pour les oreilles ! Celle de Isimbi est aussi d'une telle beauté que je pourrai m'enfermer dans l'album, je me vois déjà marchant dans les voiles des mots, chanter, jouer violon et piano pour permettre aux émotions de se décupler. C'est un voyage vers l'Afrique, vers la littérature, c'est un cadeau vers l'ouverture, la rétrospection, les souvenirs, les mémoires. La découverte Wattapad me rend joyeuse, car internet permet l'ouverture et la confiance en soit, le partage et la découverte de jeune écrivain désirant se lancer mais doutant encore. C'est mon cas. Cependant, depuis que je suis sur la plateforme, ceux postant des histoires me motivent, m'inspirent et m'incitent à faire comme eux, à m'envoler, à écrire. Prise d'une fougue, j'essaie de récolter les mots petit à petit et à les tisser sur des pages pour faire vivre des personnages. Ainsi je suis en train de m'engouffre dans cette jolie poésie romantique, pleine de sagesse, d'amour, et de tourment : Braise de satin.
☼ L’INTROSPECTION ☼
La fin d'une page qui se tourne, une autre qui s'arque vers un horizon bonheur peut-être, en tout cas j'ai eu ma réponse... mes réponses concernant mes dossiers de master et j'ai été acceptée dans les deux. J'ai choisi mes repères, le Nord, la pluie, mes amies... J'ai hâte de les retrouver, devenir professeur d'Arts Plastiques se faufile de jours en jours et je sais que je devrais poursuivre mes efforts pour y parvenir. Les vacances semblent lourdes, un mois déjà et encore deux à regarder par le bord de ma fenêtre, les études me conviennent car l'ennui s'efface, assise sur mon lit j'ai envie de bouger, de crier, d'hanter les bancs de faculté. J'écris, je m'enivre dans les textes, un début de poésie que j'ai posté sur mon deuxième blog, tout neuf, tout naissant, me permettant de hurler sur des choses et d'autres, d'essayer de partager ma vision du monde un peu globuleuse, un peu distraite...