Casse noisette

By Vagabonde. - samedi, mai 13, 2017

Lecteur, ce livre t’emportera dans un monde enchanté, la féérie virevoltera devant tes yeux ébahis d’amour et d’émerveillement, tes rêves deviendront réalité. L’art se faufile sous la plume incroyable d’Hoffman, des images mouvantes, colorées, acidulées, des paysages nébuleux, célestes qui plongent le songe dans une soierie bienfaisante, où il fait bon de s’engouffrer. Comme un cocon divin ce conte rassurera, riche de référence, la musique des flammes-mots s’embrasera dans ton cœur chatoyant. C’est un baume contre la panne de lecture, un médicament rassurant contre les angoisses quotidiennes, les inquiétudes qui chavirent parfois dans l’âme construisant un étau de sensations nauséabondes. Casse-Noisette sera là pour te bercer dans ses bras de bois, Marie rayonnera de son visage poupée, petite fille idéale, aimante, charmante. Fritz, lui, vagabondera, s’amusera, tempêtera tel un enfant roi tandis que l’oncle Drosselmeier dessinera un mystère par ses paroles énigmatiques.
Lecteur, Casse-noisette sera pour toi un conte éphémère car les pages s’enfilent rapidement, le temps s’engouffre pour t’offrir un présent de sensations, de visions colorées, ce livre tient de la peinture tant il est riche de paysage nébuleux. Il te donnera certainement envie de manger également, pour cela je ne t’en voudrais pas ; mais pas de cette tablette de chocolat que tu tiens dans ta main, sucres d’orges, pralines, oranges sautilleront de joie. Tes cinq sens se réveilleront, déjà par cette plume grandiose, cette musicalité vibrante dans les phrases simples et ô merveille de la littérature ! Tu auras peur des rats, ou alors tu en seras répugné. Personnages manichéens peut-être (ceci est un conte pour enfant ne l’oublions pas) ils possèdent cette part d’humanité haï, celle de la jalousie et de la haine, ainsi ces sensations négatives trouveront une explication toute en poésie pour les plus petits. Il y a ce joyau qui brûle au fond du cœur, il réchauffe l’âme en dévoilant la tendresse de l’enfance, l’amour de la naïveté, de la candeur, de la spontanéité. L’imagination, lecteur se ressourcera, en bonheur, elle construira un monde de douceur, la magie de noël encore, battra ton cœur. L’émerveillement des grands illuminera les prunelles des gourmands. Le monde devient rêve, le rêve devient monde.
Lecteur, tu réaliseras à la fin de l’ouvrage que les parents ne peuvent comprendre certaines choses, ce pouvoir de l’imaginaire qui faisait voler Peter Pan au pays de jamais. Le conte s’assombrit, une tempête dans le lac doré des fascinantes épopées, un nuage livide quand les parents ne croient pas Marie. Le fantastique trouve un écho dans ses paroles, une détresse dans ses cris ; elle a inventé, pourtant elle est persuadé que la réalité s’infiltre dans le songe. Alors, lecteur, réfléchi. On appelle ça le réalisme fantastique, monsieur Hoffman ayant créé ce terme par son observation taillé dans les yeux d’un lynx ; la réalité prend des airs d’inquiétude, d’angoisse, les angoisses même de l’écrivain qui transpire sur sa plume les mots, les scènes dont il ne trouve pas d’explication. Marie considérée comme une fillette fantasque, elle, sage et modèle. Elle l’aime son casse-noisette, se sacrifierait pour lui, c’est le dévouement d’une femme à son mari pratiquement. Sous ses airs enchantés, sous ses valses luxueuses, ses pas de danse, le conte critique, exploite ces sujets macabres, explique les dangers du monde sous des mots proprets. Monsieur Hoffman appelle ses enfants alignés autour de lui à ouvrir leur esprit encore jeunes et délicats, mais sous la surface d’une beauté lisse se cache parfois des morales terrifiantes, ainsi ce cher Chaperon rouge l’aura compris saccagée sous les pattes du loup.
Lecteur, après avoir ce conte (qui entre dans mon top trois dans mes contes favoris) je te conseille de voir ce ballet aux mille saveurs, celui qui arque les portes de l’opéra quand noël est venu frappé son museau enneigé, ce ballet de Tchaïkovski. Par la musique aimée, tu découvriras les décors et les costumes enchantés qui font honneur à ce conte étoilé ! Ecoute, la nuit tombe et l’horloge sonne l’arrivé de ces monstrueux rats, mais Casse-noisette se réveille pour affronter son armée et reconquérir son royaume, les jouets s’éveillent dans une atmosphère tamisée, laissons les faire, toi ouvres les pages pour t’immerger.

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4 commentaires

  1. J'ai adoré le dessin animé, un gros coup de coeur et du coup j'aimerais beaucoup découvrir le livre, encore plus après ton avis^^

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    1. J'ai adoré, c'était quelques heures de voyage et de gourmandise alors je ne peux que te le conseiller, surtout que ce livre je pense le relire tous les noëls pour retrouver mon esprit enfantin et émerveillé de tout !

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  2. S'il n'y en avait qu'une ce serait lui : Tchaïkovski que j'écoute en boucle depuis l'adolescence. Et surtout pour son Casse-noisette, dont je cherche à voir le plus de versions possibles. Un régal !

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    1. Je me sens moins seule à présent xD C'est vrai que j'ai aussi ce grand désir, à chaque noël de chercher une version de Casse Noisette et de passer l'après midi avec un chocolat chaud pour mettre dans l'esprit et de m'émerveiller.

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